Natsuki: son crayon et son violon :3

Elle était partit, petite brune aux grands yeux, des espoirs pleins la tête et des rêves pleins le coeur. Les rues de la grande ville semblait l'accueillir à bras ouvert! Elle était enfin arrivé au bout de son voyage. Petite fille romantique et naïve ne sachant pas que la vie pouvait lui réserver de mal.

Elle était revenu, blonde platine avec des yeux toujours aussi purs mais cerné d'une couche charbonneuse de noir, le regard brisé et la peau pâle. La ville qu'elle avait tant rêvé l'avait recracher elle et ses rêves. Ses bottes à haut talons claquaient durement sur le sol en bitume. Un sac en cuir noirs élimés sur l'épaule, une cigarette au coin de la bouche. Elle regarda ses rues qui l'avaient vu grandir et soupira, elle savait qu'elle n'aurait jamais dut partir mais quelque chose au fond d'elle refusait de l'admettre.

Elle arriva devant une grande bâtisse blanche, la pelouse tondu, des barrières autour du petit jardin. La maison était un stéréotype à elle toute seule et la jeune femme lâcha un énième soupir en avançant dans l'allée.

Arrivé devant la porte bleu ciel, sa main se leva pour cogner la surface en bois mais son mouvement se stoppa et elle se mordit la lèvre inférieur.

Cinq ans... C'était long cinq ans... Et si ils ne se souvenaient plus d'elle? S'ils la jetaient dehors? Elle repris son courage à deux mains et frappa. Après tout, elle ne pouvait pas tombé plus bas.

Elle entendit des bruits de pas et la porte s'ouvrit devant elle. Une jeune femme lui ouvrit la porte, les cheveux chocolat et le regard ambrés brillant d'une lueur surprise. Elle la regarda écarquiller les yeux en la reconnaissant et lui adressa un pauvre sourire:

" Salut..."

Le femme face à elle semblait en état de choc. Elle jeta alors sa cigarette sur le perron et l'écrasa du bout du talon, geste qui sembla faire sortir sa vis-à-vis de la torpeur si bien que cette dernière réussit à bredouiller:

" Heu... Tu... Tu veux rentrer?"

La blonde la poussa d'un coup de coude et rentra dans la maison sans un mot de plus, elle pénétra dans le salon et s'assit en tailleur sur le canapé en cuir blanc.

La pièce était presque entièrement dans les tons blancs ce qui la dégouta au plus haut point, comment pouvait-on supporter de vivre dans cette atmosphère aussi immaculée que les hôpitaux? Elle poussa encore un énième soupire en voyant les photos de famille regrouper sur le montant de la cheminée.

Son "hôte" arriva dans le salon et elle la vit clairement déglutir avant de bégayer une nouvelle fois:

" Qu'est-ce que tu... Viens faire ici?"

Elle lui jeta un regard vide de toutes émotions avant de répondre d'une voix qu'elle ne pensait pas aussi éraillée par la cigarette:

" J'suis pas r'venue pour toi si c'est c'que tu t'demandes. J'veux justes d'ses nouvelles...
- Je... Je ne vois pas de qui tu parles."

La blonde se releva d'un bond et s'approcha rapidement de l'autre femme, pointant sur elle un regard menaçant.

" T'fous pas d'moi Catherine! T'sais très bien d'qui j'parle! Où. Est. Il? "

La dite Catherine pris une grande respiration essayant de limiter ses tremblements de frayeurs. Elle avait tellement changé...

" Il... Il est partit... Je te jure que je ne sais pas où il est..."

La jeune femme s'éloigna et sortit une cigarette de sa poche arrière qu'elle s'empressa d'allumer, ses ongles vernis de rouges tremblant en tenant le bâtonnet de papier. Elle tira précipitamment une taffe avant de se diriger vers la porte. Elle se retourna et planta son regard bleu électrique dans celui de la brune.

" Il a détruit ma vie. J'pense qu'j'ai l'droit d'lui casser la gueule..."

Et elle claqua la porte inspirant avec délice la fumée de la cigarette alors que son regard se tournait vers le ciel. Elle fit quelque pas, sans remarquer que derrière ses rideaux de soies blancs, Catherine observait cette femme qu'elle n'avait plus vue depuis une éternité. Une fois au coin de la rue, elle jeta son mégot au loin d'un geste presque rageur en lâchant un "tch" agacée avant de continuer avec la même colère.

" Chienne de vie."

Ses talons noirs martelait le rythme de son départ. Sombre et froid comme une marche funèbre.

Quelques jours plus tard, la fausse blonde platine s'asseyait à la terrasse d'un café, de grandes cernes violettes sous les yeux et le regard encore plus vide et opaque qu'à l'accoutumé. Elle commanda un café noir et le but par petite gorgée, regardant mélancoliquement les gens passer devant le bar-restaurant où elle se trouvait.

Certain marchait très vite, pressé par leur travail. Il portait souvent des costumes noirs parfaitement repassés et avait toujours le nez collé à leur téléphone.

Les adolescents marchaient en prenant leurs temps, parlant et riant de tout et de rien. Elle se souvenait qu'un jour, elle avait été comme eux... Il y a fort fort longtemps.

Il y avait ceux qui se tenait la main et là elle ne pouvait s'empêcher de sentir une vague de douleur et de nostalgie l'envahir.

Mais ce qu'elle aimait par dessus tout contempler, c'était les musiciens de rues. Ces personnes qui s'asseyait au bord de la fontaine avec leur guitare et qui commençait à plaquer quelques accords, juste pour le plaisir de faire partager leur musique aux autres.

Elle soupira lassement, c'était devenu son activité préféré et elle ne comptais plus le nombre de fois ou elle soupirait en une semaine. Elle avala d'une traite son café et s'apprêta à se lever quand un jeune homme s'assit en face d'elle.
Il était un peu plus vieux qu'elle, avait des cheveux courts et bruns assortit de deux yeux noirs. Elle haussa un sourcil quand se dernier l'accosta:

" Marcus Stevens, Marc pour les intimes. Je suis journaliste.
- Ca te regarde pas, mon poing dans ta tronche pour les intimes. Pétasse professionnelle."

Elle fut surprise de le voir rire à sa remarque. Habituellement elle n'avait pas de mal a faire fuir les hommes mais celui là semblait différent.

" T'me veux quoi?
- Je veux écrire un article sur vous."

Ce fut à son tour d'éclater de rire en répliquant:

" Nan mais t'es malades? J'vois déjà l'titre: " Comment ne pas finir sur le trottoir en 20 leçons"! Et puis pourquoi sur moi?"